« La peinture m’a toujours passionné »

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La peinture m’a toujours passionné, je ne comprenais pas comment et pourquoi certaines oeuvres pouvaient me bouleverser et d’autres non.

Je pensais que c’était dû essentiellement à la technique de dessin du peintre, au hasard des couleurs, à la perspective de certaines toiles.

J’ai découvert à l’Artquarium un monde visuel basé sur des règles précises inventées et améliorées au fil des ans par les maîtres anciens et les artistes modernes. Des règles de construction très précises qui peuvent s’appliquer à tous les langages d’expression même abstraits et qui renforcent l’intérêt et la réussite de  la toile. Qui bien appliquées rendent les toiles intrigantes, fascinantes, émouvantes.

J’ai travaillé longtemps seule et avec des profs à améliorer la technique du dessin en soi, à représenter des visages, des natures mortes. Mes images devenaient correctes mais quelque chose d’essentiel leur manquait et j’étais frustrée, mon travail finissait par m’ennuyer.

Je stagnais, je ne savais plus les continuer alors je rajoutais des traits au hasard pour « faire plus », parfois ils amélioraient, parfois ils gâchaient. Je travaillais à l’aveugle.

L’Artquarium m’a appris qu’une image est un tout et que chaque trait répond au suivant, qu’il permet de guider l’oeil à travers la toile d’une façon très précise et voulue par le peintre.

Et qu’en tant que spectateur, on obéit à ce langage sans s’en rendre compte. C’est sidérant.

Les toiles qui me touchent sont toutes basées sur ces règles de construction du passé, même si elles utilisent des langages très modernes.

Je sais maintenant qu’il ne suffit pas de bien maitriser les outils, les techniques, mais que la composition est aussi essentielle dans une toile.

C’est un tout.

C’est un apprentissage complexe et excessivement dense, mais dont chaque étape acquise est libératrice, d’aveugle on commence à voir. C’est fascinant.

Souvent les exercices donnés par Gilbert sont rébarbatifs, ennuyeux et trop contraignants mais quand on finit par céder et par les faire, un déclic se produit car on les intègre. On peut ensuite les appliquer à nos propres toiles et c’est absolument magique.

La frustration qui me reste est que chaque nouvelle découverte dans l’apprentissage m’ouvre les yeux sur d’autres règles et que je me rends compte que je voudrais tout connaitre tout de suite et tout intégrer pour enfin faire mon chef-d’oeuvre… peut-être au seuil de ma mort..!

Gilbert est d’une patience redoutable, très encourageant ce qui donne envie d’explorer, de travailler, de lire, de comprendre. Le dialogue est une partie très importante de la relation avec lui. Quand on baisse les bras, il sait nous redonner du courage.

Ces techniques oubliées dans la plupart des cursus des écoles d’art devraient vraiment en faire partie. Nous pourrions être envahis de chefs d’oeuvres, ça serait beau.

Merci de m’avoir ouvert les yeux!

Héloïse Spadone